A propos

FAQ

L’IRE ou institut des radioéléments est une fondation d‘utilité publique créée en 1971. Son activité principale est la production de radioisotopes pour des applications de diagnostic et de thérapie dans le domaine de la médecine nucléaire. Ces produits sont les constituants actifs de nombreux médicaments radiopharmaceutiques. De son côté, IRE ELiT, filiale de l’IRE créée en 2010, produit plusieurs dérivés radiopharmaceutiques utilisés dans le traitement de certains cancers et soins palliatifs. Chaque année, ce sont près de 6 millions d’examens en médecine nucléaire qui sont réalisés grâce aux radioisotopes médicaux produits par l’IRE.

IRE ELiT, au-delà de ses activités de production, est également engagée dans la surveillance radiologique du territoire belge de par les activités de son laboratoire de mesures de la radioactivité et est impliquée dans le développement de projets internationaux dans divers domaines de la radioactivité par l’intermédiaire de son service de caractérisation radiologique et de son unité « project and business development ».
La plupart des éléments chimiques possèdent un certain nombre d’isotopes. Par exemple le carbone possède 15 isotopes dont les plus connus sont le carbone-12 (isotope du carbone le plus abondant) et le carbone-14 (utilisé pour la datation des tissus biologiques). Les isotopes d’un élément chimique ont donc le même nombre de protons (numéro atomique d’un élément) mais sont de masses différentes en raison du nombre de neutrons qui diffère. Certains isotopes de par leurs excès de protons, de neutrons ou des deux sont instables et présentent des propriétés de rayonnement ionisant (émissions alpha, béta et rayonnement gamma), ils sont dits radioactifs et nommés radioisotopes.

Les radioisotopes existent à l’état naturel mais peuvent également être produits artificiellement entre autre par activation neutronique (capture de neutron par le noyau d’un atome résultant en un excès de neutrons) à l’aide d’un cyclotron par exemple.
Les radioisotopes utilisés en médecine nucléaire sont appelés des radiopharmaceutiques lorsqu’ils ont atteint le stade de pureté et de qualité qui les qualifie comme « médicaments ». Les productions de ces médicaments requièrent des mesures très strictes et particulières de fabrication et de contrôle. L’ensemble de ces mesures d’assurance qualité associées à la production des médicaments est regroupé dans des standards appelés « cGMP » (current Good Manufacturing Practices), en Français BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication).
La médecine nucléaire est une branche de la médecine qui utilise les propriétés de rayonnement ionisant des radioisotopes/radiopharmaceutiques afin de fournir des informations sur le fonctionnement des organes d’une personne via l’utilisation d’équipement d’imagerie médicale (gamma-caméra, PET scan, …) ou pour le traitement d’une maladie. Les radioisotopes sont ainsi utilisés soit à des fins de diagnostic, soit à des fins thérapeutiques.
Non, les processus de l’IRE et ses métiers sont très différents de ceux des réacteurs de production électrique : il n’y a d’ailleurs pas de réacteur nucléaire ni de production de radioactivité sur le site de Fleurus. Les métiers de production de la société sont des processus chimiques de séparation et de purification, de qualité pharmaceutique.
Comme toute installation où est manipulée de la radioactivité, les activités pratiquées à l’IRE – IRE ELiT ont fait l'objet d'une autorisation préalable de la part des autorités de sûreté. Pour obtenir et maintenir cette autorisation, il faut démontrer et garantir que les moyens de prévention proposés assurent une protection optimale et efficace des travailleurs, de la population et de l'environnement, et que les éventuels effets des rayonnements ionisants seront maintenus au niveau le plus bas.
Les activités de production de l’IRE sont limitées par la quantité d’iode radioactif présente dans ses installations. Dans un coeur de réacteur d’une centrale nucléaire, il y a de l’ordre de 8000 fois plus de cet isotope. Ceci montre à quel point ces deux environnements sont différents. Dans une centrale nucléaire, on produit de l’électricité avec la radioactivité alors qu’à l’IRE, on fabrique quotidiennement des isotopes radioactifs qui seront utilisés à des fins médicales.
A l’IRE, le risque est limité à l’inventaire d’isotopes présents sur le site, inventaire très limité par rapport à ce qui se passe dans une centrale.
Enfin, il y a dans le monde plus d’une centaine de centrales nucléaires alors qu’il n’existe qu’un seul IRE et 3 ou 4 autres installations similaires à la nôtre.
Les équipements, et plus particulièrement les composants importants pour la sureté, font l’objet d’un entretien régulier et d’une maintenance préventive pouvant mener à leur remplacement.
Aussi, comme pour toute installation de production et, à fortiori, dans le domaine nucléaire, les phénomènes d’usure et de vieillissement sont particulièrement suivis, tant par l’exploitant que par les organismes et autorités de contrôle.
En outre, depuis la création de l’IRE, de nombreuses améliorations ont été apportées aux installations existantes et de nouvelles installations ont été construites pour assurer et améliorer le niveau de sureté.

L’IRE – IRE ELiT poursuit d’ailleurs un investissement majeur, notamment avec l’aide du gouvernement fédéral belge dans le domaine de la sûreté/sécurité et travaille en continu à l’optimisation de la sûreté et de la sécurité de ses installations, ce qui reste la priorité première de l’IRE.
A titre d’exemple, nous disposons d‘un système de pointe pour la surveillance et le contrôle des effluents gazeux. Ce système très performant, unique en Belgique, utilise les dernières technologies existantes dans le domaine et se base sur des techniques d’analyses pointues. Il garantit à tout moment une analyse de très haute précision de la composition qualitative et quantitative (discrimination précise des isotopes sous forme de gaz et d’aérosols) de l’air à la cheminée située sur notre site.